Accueillir les fantaisies du printemps
Lundi dernier, je vous ai « révélé » que j’étais en train de finaliser un livre sur la création au rythme des saisons. Comme les jours que nous vivons sont très contrastés, j’ai envie, aujourd’hui, de partager avec vous l’introduction écrite pour les treize invitations créatives de printemps. Une façon de vous faire entrer dans mon aventure tout en vous proposant une réflexion sur l’énergie particulière du printemps : météo, moral et créativité ont bien des points communs !
Le rythme fantaisiste du printemps …
De la dernière semaine de mars à la troisième semaine de juin, c’est le printemps, le moment où la vie se déploie à nouveau. Tout ce qui a dormi pendant l’hiver peut enfin éclore.
Mais ce retour à la vie ne se fait pas sans dents de scie, sans à-coups et le printemps est vraiment une saison fantasque. Une saison qui mélange le froid et le chaud, la pluie – et parfois même la neige – et le soleil, les jours qui ressemblent à l’hiver et ceux qui ressemblent à l’été. Si on voulait, de façon créative, représenter le printemps sous une forme humaine, ce serait sans doute un personnage plein de contrastes, soumis à des émotions variées et fortes, passant sans prévenir de la joie la plus intense à la tristesse la plus profonde sans oublier quelques petits épisodes remplis de colère et de peur …
… et les fantaisies de notre rythme au printemps
Or il se pourrait bien que ces mouvements contrastés de la saison se retrouvent à l’intérieur de chacun de nous : c’est que, parfois, retrouver de l’énergie après les longs mois d’hiver, laisser la vie et les envies librement circuler en soi à nouveau n’est pas toujours facile. Au printemps, nous pouvons avoir des fulgurances : tout à coup nous ressentons le besoin de créer, de vivre à fond, de nous lancer dans des projets. Et puis tout aussi rapidement, nous aspirons au calme et à l’inaction et parfois même nous éprouvons du dégoût pour ce que nous avons commencé à entreprendre. S’il est une saison qui vient nous mouvoir intérieurement, c’est-à-dire solliciter en nous, sur un rythme varié et parfois soutenu, des émotions diverses et contradictoires, c’est bien le printemps.