Me connaître et m’accomplir … comment ?
Faire ou accomplir ?
Nous rentrons dans la 4ème semaine du cheminement que je vous ai proposé sur la possibilité de devenir qui nous sommes vraiment. Devenir qui nous sommes, c’est tout à la fois nous accomplir et accomplir ce pour quoi nous sommes faits. En nous accomplissant, c’est-à-dire en nous réalisant pleinement, nous pouvons accomplir, c’est-à-dire porter à sa réalisation jusqu’à bout, ce pour quoi nous sommes faits.
Prenez quelques instants pour écouter comment ça résonne en vous : « J’ai des milliers de choses à FAIRE » et « J’ai ACCOMPLI ce qui me tenait à cœur ? ». Dans laquelle de ces formulations est-ce que vous vous sentez le mieux ?
Le principe et la réalité
Souvent, nous utilisons le faire (y compris le faire pour des bonnes causes !), pour éviter de nous connaître, de nous voir en face, de nous coltiner à qui nous sommes. Quand, dès avant de mettre un pied hors du lit le matin, j’ai déjà listé tout ce que j’aurai à faire dans la journée, quel espace me reste-t-il pour vivre, pour être et pour m’accomplir ?
C’est que, en principe, être soi, accomplir qui nous sommes, semble magnifique. Et presque tout le monde, en principe, est d’accord pour inscrire cet objectif sur sa feuille de route. En principe. Car de fait, il y a des obstacles sur le chemin de l’accomplissement de qui nous sommes et finalement, plutôt que de repérer ces obstacles pour les dépasser ou les transformer, la plupart d’entre nous se réfugient dans le faire.
Faire pour ne pas s’accomplir ?
Quand on fait, on n’a plus le temps. Plus le temps de regarder les liens qui nous tiennent en dépendance et les peurs qui nous gardent en arrière. Plus le temps de nous asseoir devant nos conflits pas réglés et nos blessures d’enfance et d’observer comment elles empoisonnent nos expériences actuelles. Plus le temps d’examiner les images et les petits films intérieurs connus par coeur qui nous maintiennent prisonniers.
Nous nous plaignons si souvent de manquer de temps, mais peut-être pouvons-nous juste reconnaître que ce manque de temps est en fait un véritable soulagement : ainsi nous ne pouvons pas faire autrement que de ne pas accomplir ce pour quoi nous sommes faits, nous ne pouvons pas faire autrement que de ne pas devenir ce que nous sommes vraiment.
Ne pas faire … pour devenir
Et si devenir qui je suis commençait, tout simplement, par m’arrêter, stopper pour un instant mon faire ?
Pour un instant seulement …