Pratiquer l’arrêt
De quoi avez-vous besoin ?
Je ne sais pas comment vous vous sentez dans ce mois de juillet déjà bien engagé. Pour ma part, je sens que j’ai besoin de m’arrêter. Il ne s’agit pas seulement d’arrêter de travailler ou d’arrêter les activités habituelles. Il s’agit d’un besoin de suspension plus fondamental. D’un besoin de « vacance » au sens littéral du terme. Ma façon à moi de recharger mes batteries.
Bienfait de la suspension…
C’est pourquoi j’ai envie de vous partager les mots du philosophe J.F. Billeter dans son esquisse n°8 :
« Nous sommes naturellement actifs, nous vivons la plupart du temps dans l’action, effective ou imaginée. Tous nos actes, tous nos gestes, même imaginés, sont intentionnels : ils tendent vers quelque chose, un effet à produire ou un échec à éviter. Parce que nous sommes animés par l’intention, nous pensons sans cesse à ce que nous désirons ou redoutons. Mais il nous arrive aussi de suspendre cette intention. »
Cette suspension, Billeter la nomme arrêt. Il en découle que « je cesse d’agir, même en pensée. Je cesse de désirer, de redouter. Oubliés les désirs et les craintes, les projets, les calculs. […] Je découvre peu à peu que ce vide est fécond. »
… et fécondité du vide
Je vous souhaite, je nous souhaite un temps de suspension, d’arrêt, de vacance … que nous partions ou que nous restions. Un temps pour découvrir la fécondité du vide !
Et si, dans cet arrêt qui ouvre l’espace intime, vous découvrez l’inspiration de déployer votre créativité, prenez tranquillement le temps de sentir si ma proposition de formation aux bases de l’art-thérapie et de la créativité des 3-4-5 octobre 2018 et du 11 janvier 2019 résonne avec votre vibration intérieure !
Bel été à chacune et chacun de vous. Je vous retrouve en septembre !