Quand ça bloque, malgré l’envie et la bonne volonté
Pourquoi je n’y arrive pas ?
Connaissez-vous ce phénomène ? Vous rêvez d’agir, de changer quelque chose dans votre vie, vous vous sentez motivées. Et pourtant vous butez, sans comprendre pourquoi. C’est comme si un empêchement venait toujours se mettre en travers de vos désirs, malgré toute votre bonne volonté.
Vous ne comprenez pas pourquoi ça bloque. Vous n’êtes pas conscients de la bataille qui se livre à l’intérieur de vous entre :
- D’un côté votre élan de vie. Lui a envie de créer et de réaliser vos rêves, de vous offrir une vie à la hauteur de ce que vous êtes ;
- De l’autre côté votre fonctionnement de survie. Lui agit pour vous protéger des souffrances. Il fait tout pour éviter la répétition d’expériences désagréables, douloureuses ou dangereuses du passé, enregistrées par votre corps.
Bagarre intérieure : qui va gagner ?
Quand élan de vie et fonctionnement de survie ne vont pas dans le même sens, cela génère des empêchements qui eux-mêmes génèrent des réactions que, j’imagine, vous connaissez bien :
- Vous laissez tomber. Vous culpabilisez de ne pas réussir à réaliser les choses que vous voudriez. Vous vous accusez de procrastiner.
- Vous restez dans le rêve car, le rêve est beaucoup plus confortable que l’action.
- Vous ne vous écoutez pas, vous passez en force. Vous n’avez pas conscience du prix que vous paierez plus tard.
En général, c’est moi qui perds !
En ce qui me concerne, du côté de la vie, il y a l’envie de transmettre ce qui me fait vibrer ; le désir de permettre aux personnes d’aller vers plus de compréhension d’elles-mêmes pour remettre du mouvement dans ce qui est figé ; le besoin d’être libre de créer, de penser, de prendre du temps.
Du côté de la survie, depuis que je suis toute petite, il y a le besoin d’être reconnue et acceptée. Ce besoin s’est traduit pendant longtemps par une compétence incroyable à répondre aux attentes des autres et à m’adapter. Ce qui fait que mon « oui », bien que se croyant sincère, a bien souvent été, en fait, une adhésion à ce que l’autre voulait.
Mon élan de vie et mon fonctionnement de survie sont antinomiques. Cette guerre intestine (et inconsciente) m’a fait traverser les états décrits plus haut :
Adaptation, rêve, procrastination …
Régulièrement, je me suis adaptée, sur-adaptée, j’en ai fait toujours plus pour prouver que j’étais capable et à ma place, que j’étais fiable. Je me suis fait violence. Jusqu’à ce qu’arrive le burn out. Mon corps a exprimé le conflit intérieur entre vie et survie.
Alors, je suis partie dans le rêve : faire un nouveau métier, me former. Je pensais que c’est la nouveauté qui m’aiderait à aller mieux. Les formations, c’est un peu comme le rêve : tant que je me forme, je peux croire que la suite sera merveilleuse ! Alors, j’ai enchainé formation sur formation, retardant le moment de passer vraiment à l’action.
Et quand je passais à l’action, malgré mes réelles compétences, les résultats n’étaient pas à la hauteur de mes rêves. Alors je culpabilisais. Je me sentais incompétente et le syndrome de l’imposteur clignotait en rouge.
Je cherchais des excuses extérieures : je manquais de connaissances dans le domaine de la communication ou de la valorisation de mon activité. Alors je me formais dans ces domaines-là. Le temps de la formation je rêvais que ça y était : grâce à ces informations-là, mon activité allait décoller, mon rêve allait devenir la réalité ! Mais aucune des formations en communication ou en marketing relationnel ne m’ont fait prendre conscience que le problème venait de la bagarre interne entre la vie et la survie. Alors je culpabilisais d’avoir dépensé du temps et de l’argent pour rien.
… Ou changer mon système de références internes
Quand, à l’intérieur de soi, c’est la guerre, (une guerre larvée, même pas à ciel ouvert, même pas visible), on peut bien faire tout ce qu’on veut, il y a quelque chose qui empêche. Et cet empêchement produit de la tristesse, de la culpabilité, de la fatigue, du découragement, de la mésestime, des maux physiques.
Prendre conscience de ce conflit intérieur est la première étape. Une étape indispensable ! Qui va permettre deux choses :
- Du côté de l’élan de vie : nourrir cet élan, cultiver mes ressources, faire grandir ma confiance et mon estime.
- Du côté de la survie : prendre de la distance, mettre de l’espace entre ce qui me fait réagir, les histoires que je me raconte et ce que je suis vraiment ; apporter de la sécurité et du calme dans mon système nerveux.
La voix, le mouvement, le dessin, le collage, l’écriture, le modelage permettent à mes émotions, à ce qui se vit et se raconte en moi, à ce qui coince, de s’exprimer. Ainsi je retrouve de la liberté et de la maitrise sur ma vie. Je déconstruis et reconstruis sur de nouvelles bases. Pour mon bien-être !
Envie de vous lancer sur ce chemin ?
Venez mes rencontrer dans mes stages ou au cours de rencontres individuelles régulières ou sous forme de retraites.
2 thoughts on “Quand ça bloque, malgré l’envie et la bonne volonté”
Danquigny
Bonjour
Nous avons déjà échangé par mail mais je tenais à vous dire que tout ce que vous avez écrit, décrit la situation dans laquelle je me trouve actuellement. C’est incroyablement vrai! Je suis dans une dualité du j’ai envie et puis non ça ne sert à rien. Dommage que vous soyez en province.
Merci pour votre précieux témoignage
Bien à vous Patricia
Isabelle Reboul
AuteurBonjour Patricia,
Repérer ce qu’il se passe en nous est déjà une étape importante. Si je sais que c’est mon système de survie qui se met en travers de mes envies d’agir, je peux me considérer avec plus de douceur et de bienveillance : ce n’est pas moi qui suis inapte, c’est quelque chose en moi qui essaye, à sa façon, de me maintenir en vie. Et je peux, progressivement, grâce à la douceur et à la bienveillance, desserrer l’étau de mon système de survie !
Bon courage Patricia.