A essayer pendant la nuit la plus longue de l’année !
Exercice créatif pour adoucir les tensions issues des contraires
Pour ce temps du solstice à Noël, je vous offre une expérience créative (ça marche aussi après Noël 😀). Elle vient donner forme à la réflexion que je propose dans ma dernière lettre de nouvelles que je vous invite à découvrir ici. Il vous faudra : une grande feuille de papier, des crayons, craies ou feutres. Installez la feuille dans le sens « paysage » et séparez-la en trois colonnes dans le sens de la largeur.
Mise en oeuvre
- Choisissez un crayon / une craie / un feutre avec votre main dominante et, les yeux fermés ou entrouverts, laissez-vous déposer dans la colonne de gauche des traits, des formes, des gribouillis, qui expriment la tonicité qui vous habite quand vous vous mettez en lien avec tout ce à quoi vous vous « accrochez » pour avancer. Observez comment vous respirez, comment vous sentez vos muscles, vos battements cardiaques, votre peau, quand vous êtes connectés à cette énergie de « j’ai besoin de m’accrocher pour rester en vie ».
- Choisissez un autre crayon / craie / feutre avec votre main non-dominante et, les yeux fermés ou entrouverts, laissez-vous déposer dans la colonne de droite des traits, des formes, des gribouillis, qui expriment la tonicité qui vous habite quand vous vous mettez en lien avec tout ce à qui crée en vous de l’incertitude, de l’inquiétude de ne pas savoir, de la peur de vous perdre. Observez comment vous respirez, comment vous sentez vos muscles, vos battements cardiaques, votre peau, quand vous êtes connectés à cette énergie de « j’ai peur de ne pas savoir, de ne pas y arriver ».
- Passez d’une colonne à l’autre avec le regard, en accueillant en présence et conscience les états que vous traversez, sans les juger et sans vous identifier à eux.
- Puis amenez votre regard dans la colonne centrale, vide. Posez-vous dans le vide, respirez avec lui. Fermez les yeux et laissez votre respiration devenir la plus silencieuse possible jusqu’à ce que, si vous mettez les doigts dans vos oreilles, vous ne l’entendiez plus depuis l’intérieur. Observez votre espace intérieur dans l’abdomen, dans le thorax, dans la gorge, votre tonicité musculaire, les battements de votre cœur, la sensation de votre peau, de votre chair, de vos cellules … tout en continuant à respirer le plus silencieusement possible.
- Enfin, imaginez une toute petite flamme, qui brille dans la nuit, juste devant vous. Laissez-la entrez en vous sous la forme d’un tout petit son (un petit « o » ou un petit « ou » qui vient se poser sur votre expiration) et laissez chanter cette toute petite flamme portée par votre respiration silencieuse tant que c’est agréable pour vous. Laissez-la se finir en douceur.
- Revenez à votre page et déposez dans la colonne centrale toutes les formes, les couleurs, les mouvements qui ont envie d’être là maintenant.
- Si vous en avez l’envie ou le temps, vous pouvez poursuivre par un temps d’écriture. Soit une écriture pour garder trace de votre processus intérieur, soit une écriture « automatique » : pendant 20 minutes, sans réfléchir, sans lever votre crayon et sans vous relire, vous vous laisser écrire.
Je vous souhaite un doux solstice, un joyeux Noël, d’agréables mouvements entre tous vos états et de doux passages entre toutes vos diverses tonicités !