Où cours-je et dans quel état j’erre ?
Laissons parler notre créativité …
Les deux semaines passées, j’ai écrit des posts « sérieux » : être ? Ne pas être ? Quelles raisons avons-nous d’être ? C’est que l’actualité n’était pas à la légèreté.
L’est-elle plus aujourd’hui, je ne sais. Mais ce que je sais par contre, c’est qu’il y a de multiples façons de regarder le monde et que nous pouvons choisir notre manière de voir.
Il y a des regards conventionnels sur le monde, la vie, les événements, les autres, nous-même et puis il y a des regards plus originaux, plus créatifs.
Je crois, pour ma part, que la créativité peut vraiment nous permettre de prendre du recul et de considérer les faits autrement. Et aujourd’hui, après avoir visionné une petite conférence très dynamique et plaisante, j’ai envie d’être créative et de m’amuser avec quelque chose que nous avons tous à notre disposition, quelque chose qui ne coûte pas cher et qui ne prend pas de place : les mots.
Et après m’être divertie avec les mots, avec les rimes, avec toutes ces sonorités que nous avons à portée de main, j’ai envie de vous inviter à jouer vous aussi … et à partager vos jeux … de mots !
Etre ou ne pas être voilà une question
Qui risque bien d’en faire tourner plusieurs en rond.
Etre qui, être quoi ? Et pour qui et pour quoi ?
Pour oser regarder le loup au coin du bois,
Pour écrire Le Cid comme le grand Corneille,
Ou comme Jean-Sol Partre explorer le néant ?
Pour se remplir la panse, pour vider sa bouteille,
Ou pour gagner enfin, vraiment beaucoup d’argent ?
Pour, toutes les semaines, griffonner un article,
Pour aller, bottes aux pieds, à la pêche aux bernicles,
Pour voir, sur Facebook, ses « j’aime » augmenter,
Ou pour, au fond d’un bois, ermite, se retirer ?
Pour se battre sans fin contre moulins à vent
Ou tendrement serrer dans ses bras un enfant ?
Ou encore, pourquoi pas, jouer à inventer
Des mots qui n’en sont pas d’après le dictionnaire
Des mots, pour les grincheux, antiréglementaires
Mais des mots riches en vie et créativité.
La saperlipothénuse hydrocabalistique
Un jour de ventefroid jouait à l’élastique.
Dans une infinitude de rebondissements
Elle s’envola si haut qu’elle en perdit un gant.
Avec éperduité son galant l’attrapa
Et giganstequement en trois pas il sauta
Au firmazur étoilunement solleillé.
Dans la clartificence de l’espace doré
Il explojaillit en mille jets astridulés
Dans l’oeil ébleui de sa perlipothaimée.