Parlez-nous de vous …
Pour vous, c’est plutôt vaches grasses ou vaches maigres ?
J’ai chez moi un calendrier qui chaque jour donne chaque jour l’origine d’une expression. Il y a quelque temps, c’était « le temps des vaches maigres ». Le calendrier, après avoir expliqué que cette expression vient d’un épisode biblique dans lequel Pharaon rêve de 7 vaches grasses symbolisant 7 années d’abondance et de 7 vaches maigres représentant les 7 années de disette qui viendraient ensuite, le calendrier donc, concluait en disant que l’histoire – et l’expression donc ! – n’avait retenu que les vaches maigres.
C’est souvent le temps des vaches maigres … dans notre tête !
Cette remarque a fait écho en moi à ce qui se passe souvent en nous : nous racontons facilement nos histoires de malheur et tout ce qui ne va pas chez nous (nos défauts, nos incompétences, nos échecs …en bref, notre disette), et nous avons beaucoup plus de difficulté à parler de nos histoires de bonheur et de tout ce qui va bien chez nous (nos qualités, nos compétences, nos réussites … en bref, notre abondance).
C’est comme si le malheur avait plus de goût que le bonheur (d’ailleurs, écoutez un peu de quoi sont faites les informations), qu’il donnait plus de sel à la vie.
C’est aussi comme nous évitions de parler du bonheur pour ne pas risquer de le faire fuir et que nous parlions du malheur pour nous en prémunir et minimise ses effets s’il arrive !
On raconte que dans certaines civilisations, pour ne pas attirer la foudre des dieux qui pourraient croire qu’on est orgueilleux et qu’on veut rivaliser avec eux si tout va bien pour soi, il faut tout minimiser et ramener vers du petit, du laid, du raté (on exprimera par exemple que notre enfant, qui est bien sûr le plus beau de toute la terre, n’est qu’un minable petit avorton).
Est-ce que ça nous y gagnons … ou pas ?
Faisons l’hypothèse que cette manière de fonctionner est le résultat d’une croyance ou même d’une superstition et observons honnêtement comment ça se passe pour nous : est-ce que nous pouvons dire que parler de la disette nous protège de la faim ? Que rester dans les échecs, dans le petit et dans les peurs nous évite de souffrir ? Ou fait que nous sommes prêts à faire face quand un problème arrive ? Bien sûr que non !
Au contraire ! Puisque de toute façon ce que nous vivons et qui nous arrive est toujours différent de ce que nous avons imaginé, autant nous alimenter de bon, non ? Il me semble que c’est quelque chose de médicalement prouvé qu’une personne bien nourrie est plus à même de faire face aux épidémies qu’une personne sous-alimentée …
Alors ? Prêt pour parler de votre abondance, de votre bonheur, de vos réussites, de vos compétences, de vos joies ? Allez-y, témoignez et vous ferez du bien à vous … et à beaucoup d’autres !